Protections menstruelles: de la guenille à la culotte

Dans l’Égypte antique, on utilisait du papyrus ramolli. De l’autre côté de la Méditerranée, en Grèce, c’étaient des charpies de tissu enroulées autour d’un morceau de bois. Selon les époques et les lieux, le papier, la laine, la mousse, le sable ou la peau de bison ont été en vogue. Une chose est certaine : l’histoire des protections menstruelles est peuplée de gens remplis de créativité.

Encore au début du 20e siècle, au Québec, peu d’outils étaient disponibles pour celles qui devaient gérer leurs menstruations. Née dans les années 30, Huguette de Bellefeuille se souvient d’avoir eu à employer des guenilles lorsqu’elle était plus jeune. L’utilisation de ces protections fabriquées à partir de vieux tissus, souvent des couches pour bébés usagées, était très taboue. « Je n’ai jamais vu ma mère laver les siennes, je ne sais même pas où elle les étendait », explique une informatrice citée par l’ethnologue Suzanne Marchand dans un article sur l’histoire des menstruations. Celles qui osaient les faire sécher sur la corde à linge passaient auparavant de longs moments à frotter la moindre tache de sang pour l’éliminer. Il ne fallait surtout pas qu’on devine à quoi ces tissus avaient servi!

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